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Thé Glacé

26 novembre 2006

Normal Sunday

Je percois ma vie comme un long Dimanche.
Un Dimanche c'est chiant, et ce quoi qu'il advienne.
On peut se lever de bonne heure et se laisser gagner par le soleil radieux,
Prendre une grande bouffée d'air frais, fermer les yeux et décider de prendre un petit déjeuner
complet sur la table du jardin, les pieds nus posés sur l'herbe encore teintée de la rosée matinale et se convaincre que c'est une belle journée qui commence...
Mais au bout du compte un Dimanche ca reste un Dimanche, il pleut, on déprime, on s'énerve, on s'ennuie, et les gens sont cons.

Et oui, ma vie se passe sous la pluie, et pas une gentille pluie qui carresse la peau, une putain d'averse qui te donne l'impression d'avoir plongé dans un lac glacial tout habillé après avoir mis une tonne de gel dans tes cheveux déja gras.
Comment tu veux respirer la joie de vivre et sourire avec ce temps de merde au quotidien (surtout un Dimanche !).
Et mes lunnettes sont trempées, je ne vois rien du tout, mais je devine.
Je devine que les gens, eux, me dévisagent sans comprendre sous un ciel dégagé bleu azur presque onirique.

Mais non, je sais bien qu'il pleut sur tout le monde pareil.
Toutefois de leur côté, les autres ont ce petit détail en plus, ces 37 degrès° de chaleur humaine pour les revigorer et les rassurrer sur l'avenir.
Ba oui ils peuvent pas me comprendre eux, alors ils me regardent avec des yeux plein d'interrogations.
Et de mépris peut-être aussi.
Mais je les comprend, un peu trop pour être heureux comme ca en fait.

Je suis faible, et surtout vulnérable, parcequ'avant tout je suis seul.
Seul à en crever, mais je reste tapi dans le fond de ma cage, pret à mordre le premier qui s'approche avec en main un trousseau de clés.
Ils sont tellement nombreux, je les distingue même plus maintenant.
J'ai perdu le gout de la lumière, maintenant j'aime presque le Dimanche.

Je me répugne en public, à essayer de vouloir paraitre ressembler à un être que je ne suis absolument pas, et que je n'aimerai pas être.
A virer dans l'overdose de banalités pour devenir normal, comme les autres.

Et pourtant c'est très récemment que j'ai réalisé à quel point j'étai fermé sur moi même,
Comme si les autres n'étaient que des figurants dans le film de ma vie à moi,
Que personne ne pouvait rien m'apporter à part de l'amertume.
Quand je vois quelqu'un je ne me demande pas ce qu'il pense, mais ce qu'il pense de moi...
Et puis j'ai compris que la seule facon d'être heureux c'est de partager le bonheur, cet unique bonheur avec le reste de l'humanité tout entier, comme un grand gateau au chocolat.
Mais ca change rien, parceque maintenant je suis vraiment noyé sous mon nuage de pluie.

Et le pire c'est qu'on bosse le lendemain !

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